La préhistoire n'a pas laissé d'importante trace visible sur le territoire de Neulliac. Pourtant, il était habité dès cette période et, à défaut de mégalithes, des traces plus discrètes de la présence humaine ont été retrouvée sous forme d'armes et d'outils divers.
D'après les chercheurs du C.N.R.S. divers indices semblent attester que des hommes ont vécu ici au moins depuis le mésolitique, soit entre 8000 et 3000 ans avant Jésurs-Christ. Cette population n'était peut-être pas sédentaire. Une population plus importante et plus stable occupe la région au néolithique, c'est-à-dire d'environ 3000 à 15000 ans avant Jésus-Christ. L'activité humaine à l'âge de bronze, soit d'environ 1800 à 700 avant Jésus-Christ , est attestée par l'existence d'une cachette de fondeur aux Quatre Vents, où quatre superbes haches de guerre à talons, à l'état neuf, ont été mises à jour. Un retranchement assez bien conservé existait d'ailleurs jadis sur la lande de ce lieu. Le plan cadasral de 1837 a conservé sa trace. Mais depuis, la lande a fait place à la culture et il semble bien que rien ne permet d'affirmer qu'il s'agissait d'un retranchement romain. Puis ce fut l'occupation romaine, qui dura plus de quatre siècles, de 56 avt Jésus-Christ jusqu'à l'an 406 de notre ère. Mais celle-ci n'a semble t'il laissé aucune trace intéressant à Neulliac. A la fin du Vème siècle, vers l'an 495, Gradlon, roi de Cornouaille, possédait une terrre considérable dans le "plou" de Neulliac. Dès cette époque, et jusqu'à la fin du VII ème siècle, des Bretons, chassés par les Germains, quittent la Grande-Bretagne et se replient en Armorique. Les nouveaux arrivants apportent aux rares habitants de la contrée leurs traditions, leur langue et leur religion chrétienne. Leur influence va marquer profondèment et définitivement la région.
La région de Neulliac a très probablement été évangélisée dès le VI ème siècle. On pense que l'organisation d'une paroisse à Neulliac s'est effectuée entre le VIII et le X ème siècle, paroisse dépendant de l'ancien évêché de Cornouaille, dont le siège est à Quimper. Son territoire est alors beaucoup plus vaste qu'aujourd'hui, puisqu'il sera par la suite amputé de ses trèves d'Hémonstoir (environ 1400 hectares) et de Kergrist (environ 3000 hectares), de sa partie sud ratachée à Pontivy (environ 600 hectares) et d'une petite partie rattachée à Saint-Gérand (envirion 300 hectares). A l'origine, la grande paroisse de Neulliac couvrait environ 8400 hectares, contre 3100 de nos jours.
Au XI ème siècle, on voit apparaître le nom de la paroisse dans plusieurs documents écrits. Les territoires de Neulliac et de ses trèves de Kergrist et d'Hémonstoir se trouvaient dans la vicomté de Rohan dès la constitution de celle-çi, vers 1116, puis firent partie du duché de Rohan de 1603 à 1790, tout en dépendant de la châtellerie de Pontivy et de la sénéchaussée de Ploërmel. Les seigneurs de Rohan ont levé les impôts à Neulliac durant près de sept siècles.
Par décret du 22 décembre 1789, la Constituante crée les départements. Le décret supprime de toute carte et de tout document officiel le nom de "Bretagne". Le Morbihan est le seul des département bretons à porter un nom breton. Peu auparavant, par une loi du 14 décembre 1789, l'Assemblée nationale avait uniformisé les communes existantes et en avait crée d'autres, pratiquement dans chaque paroisse. La paroisse de Neulliac est, bien entendu, érigée en commune, comptant envrion 1 100 habitants, et même en chef-lieu de canton avec Kergrist comme unique dépendance. En 1801, Neulliac est rattaché au canton de Cléguérec tout en étant annexé au diocèse de Vannes
Le 21 janvier 1793, le roi Louis XVI est guillotiné à Paris. Puis, tout à coup, tout bascule : la révolte éclate dans toute la Bretagne au moment du recrutement de 300 000 hommes pour les armées de la République, en mars 1793. C'est le début de la rébellion ouverte dans le discricte de Pontivy, car les campagnes éprouvent un dégoût naturel pour tout espèce d'engagement militaire. Dans tout l'ouest breton, les paysans, depuis plusieurs mois exaspérés par la question religieuse, poussent spontanément un cri d'insubordination devant les urnes du tirage au sort. Ce sera le début de la chouannerie. Le retour à la normale ne se fera qu'à partir de 1795, mais , après un calme de 2 ans, le mouvement Chouan reprend, prenant par moment l'ampleur d'une guérilla généralisée. Le concordat, signé par Bonaparte le 15 juillet 1801, rétablit la paix religieuse en France et ramène une quasi-pacification dans l'ouest.